Difficile d'appeler ce petit bâtiment échauguette, même si sa forme l'évoque beaucoup... Sa situation porte à penser à un usage plus... trivial !

Illustration : un dessin de Jean Bernadac (1925-2017) co-fondateur de Résurgence et artiste multi-formes, publié dans le Bulletin annuel de Résurgence en février 1996. A gauche l'échaugette; à droite le seul autre exemple à Vendôme d'un lavoir à deux étages à part celui des Cordeliers en bordure du parc Ronsard; entre les deux la Porte d'eau.

Le Miroir d'eau, c'est ce canal du Loir, large et profond, qui va de la Porte d'eau à l'ancien Moulin Perrin en s'enfonçant loin dans le centre médiéval de Vendôme et donc probablement près des marchés de l'époque. Il a sans doute été aussi le bief dudit moulin.

De là à penser que l'extrémité de ce canal aurait pu servir de débarcadère aux maraîchers et autres producteurs de l'amont du Loir venant en barque vendre en ville, il n'y a qu'un pas. D'où la nécessité, à leur arrivée ou leur départ, de trouver là un lieu adapté à des besoins bien naturels !

Toujours est-il que cette jolie petite construction a été l'objet d'un des nombreux chantiers de restauration de Résurgence, fidèle en cela à sa vocation première : sauver de la ruine des éléments du patrimoine et de la mémoire collective, visibles par tous, importants ou plus anecdotiques. Le texte ci-dessous, reproduit intégralement du bulletin déjà cité, décrit à la fois le chantier et la raison pour laquelle l'appellation d'échauguette a perduré.

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L'échauguette, à Vendôme, rue du Change, moulin Perrin, près du Miroir d'eau

Echauguette : guérite de gué généralement placée en surplomb sur une muraille fortifiée, dit le Larrousse.
On l'avait crue perdue, elle était effectivement condamnée, cette échauguette du XVIIIe siècle qui, telle la tour de Pise, aurait irrémédiablement basculé dans la rivière tant elle était fissurée. Démontée depuis plus de deux ans et stockée par les jeunes scouts belges de Liège, il est réconfortant aujourd'hui de la voir à nouveau prendre forme, semaine après semaine, bien droite, dans son cadre du moulin Perrin. Les "spécialistes" de Résurgence la reconstruisent, pierre après pierre. Celles qui manquent sont taillées à l'identique et elle monte vers sa coupole qui verra le prochain printemps.

Elle rassure les Vendômois, inquiets de sa disparition. Nombreux sont ceux qui viennent régulièrement suivre le travail minutieux de nos bénévoles. Entendu sur le chantier : "Heureusement que vous êtes là".

A bientôt donc pour l'inauguration ! [NDLR : laquelle à notre connaissance n'a jamais eu lieu...]
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